Résumé : Béatrice Plumet demande à des gens qu’elle ne connait pas de rester entièrement immobiles devant sa caméra en fixant l’objectif. Des personnes âgées, des adolescents, un groupe de musiciens, des modèles d’artiste, un photographe et bien d’autres encore se prêtent à l’exercice et lui font part de leurs sensations. Où l’on apprend que retenir le temps, ce vieux rêve de l’homme, est chose bien difficile. Le cinématographe est l’art du mouvement, l’art d’enregistrer et de projeter la vie qui défile devant la caméra. Certes cet art de l’enregistrement a souvent été ramené à son principe photographique, celui de fixer le sujet filmé dans un présent à jamais enfuit. Le cinéma ce serait, selon le mot de Cocteau, "filmer la mort au travail". L’idée de Béatrice Plumet semble ainsi renvoyer le cinéma à son essence pour ouvrir sur la question de l’art et de la représentation en général. Peut-on arrêter le temps ? Car l’oeuvre d’art est bien ce qui dure. Qu’en disent les gens qu’elle filme ? Les voilà pétrifiés comme des enfants qui joueraient à la photographie, comme s’ils mimaient la mort. (Sylvain Maestraggi).
Notes :
Prêt et consultation sur place et projection publique. Duplication interdite - 2015. Réf. comm. : 2710