Les morsures de la nuit
Une morsure insomniaque vous empêche de dormir ? Bon sang, vous avez de la veine, voici le roi des ténèbres !
Non incarnation littéraire par excellence, le vampire demeure une entité évanescente qui ne prend corps qu'à travers le regard de ceux qui le côtoient. Dans le premier récit le concernant, il est sophistiqué et charismatique selon Aubrey le héros de J.W Polidori. Une statue froide à la peau de marbre, selon Romuald, héros de Théophile Gautier. Un étranger aux manières agréables et galantes d'après Le comte Hypolite de E.T Hoffmann.
Mais pourquoi ce dandy s'acharne t-il sur le cou de ses victimes ? Pour le sang bien sûr ! Cette substance humaine, donc sacrée, dont il a besoin pour rebooster son énergie vitale. Et, non content de suçoter ses victimes, le vampire en fait des adeptes, bousculant ainsi nos codes identitaires. Eh oui, la venue dans le monde ténébreux des vampires ne se fait pas par l'hérédité comme chez nous, mais par cooptation sanguine sous la forme d'une belle morsure ! Enfin, les victimes ni mortes, ni vivantes, tel un processus pandémique, contaminent tour à tour d'autres victimes...
Pour enrayer ce destin funeste et sauver l'humanité de cette épidémie, il suffit de restreindre les déplacements en Transylvanie et de mettre en place quelques gestes barrière : un pieu à enfoncer, comme une écharde dans un coeur solitaire. Une balle en argent, pas facile à trouver mais on peut toujours faire fondre les bijoux de famille. Un miroir pour vérifier que son reflet ne soit pas parti nourrir les alouettes. Enfin quelques gousses d'ail supplémentaires dans un pesto devraient faire l'affaire...
Vous êtes mordu de littérature fantastique et vous n'avez plus rien à vous mettre sous la dent ?
Je vous propose cette sélection d'histoires qui, à l'image du fameux Conte, ne finiront pas de vampiriser vos longues soirées d'été...