Hanté par un sentiment d’imposture, Paul Newman n’a eu de cesse de prouver qu’il ne se réduisait pas à sa beauté. En archives de films et d’interviews, le portrait d’un acteur humble et exigeant, qui fut aussi un citoyen engagé.
Avec sa silhouette de statue grecque et ses yeux d’un bleu irréel, Paul Newman (1925-2008) incarne la quintessence de la star hollywoodienne. Animé par un besoin de reconnaissance hérité de l’enfance, il s’est pourtant employé à casser cette image au cours de ses cinquante ans de carrière. Fils d’un commerçant juif qui le méprise et d’une mère catholique qui l’adule, Paul Newman fait ses armes à l’Actors Studio. Embauché par la Warner, il pâtit à ses débuts de la concurrence de James Dean et Marlon Brando. Mais alors que La chatte sur un toit brûlant lui vaut sa première nomination aux Oscars, l’acteur s’affranchit des majors en rachetant son contrat d’exclusivité pour un demi-million de dollars. Désormais, il privilégiera les personnages complexes, en marge du rêve américain. Son mariage, en 1958, avec l’actrice Joanne Woodward, lui ouvre de nouvelles perspectives : il passe derrière la caméra, la dirigeant dans deux magnifiques portraits de femme (Rachel, Rachel et De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites). Révélant avec l’âge une densité inédite, Paul Newman navigue à partir des années 1970 entre grosses machines et audaces du Nouvel Hollywood. En 1987, il décroche un Oscar pour La couleur de l’argent de Martin Scorsese (la suite de L’arnaqueur de Robert Rossen), avant de disparaître progressivement des écrans, jusqu’au finale crépusculaire des Sentiers de la perdition.
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