Le royaume de Kensuké de Michael Morpurgo.
Michael, jeune anglais de 11 ans prend la mer sur le voilier familial en compagnie de ses parents et de sa chienne.
Lors d’une violente tempête dans l’océan Pacifique , le jeune garçon et la chienne passent par-dessus bord et se retrouvent échoués sur une île. Michael va rencontrer le seul occupant de cette terre perdue , un japonais d’un certain âge, Kensuké. Va alors s’instaurer entre ces deux êtres si dissemblables , un « modus vivendi » à la manière de Robinson Crusoé et Vendredi du roman de Daniel Defoe. Le temps qui passe n’altèrera pas l’attachement réciproque que se portent ces deux personnages et l’épilogue de cette histoire est porteur d’une profonde émotion.
Le lecteur embarque sur le « Peggy Sue » à Southampton (Angleterre) en compagnie de Michael, 11 ans, ses parents et sa chienne Stella pour un tour du monde improvisé. Je ne suis pas sans m’enthousiasmer au contact de cet équipage sympathique , car je partage leur voyage.( la lecture c’est l’évasion, non ?) Point de Stress, point d’inquiétude , tout va bien à bord. Je découvre , au fil des escales , des pays différents avec des gens différents . Ce n’est plus un rêve . Je viens de voir les Canaries, le Brésil, l’Afrique du Sud. Géographie, ethnographie, météorologie, faune, flore ,tout cela s’entremêle.C’est un véritable voyage initiatique. Une halte prolongée en Australie, due à la présence de vagues cousins sur cette île gigantesque et voilà le « Peggy Sue » qui reprend la mer. Mais une nuit, au cours d’une terrible tempête, le petit Michael et sa chienne passent par-dessus bord.C’est le drame ! Malgré les appels désespérés de ses parents, le jeune garçon disparait dans la mer démontée et l’inquiétude est au rendez-vous. Echoué miraculeusement sur une plage, en compagnie de sa chienne, Michael prend conscience qu’il n’a plus de points de repères. Plus de parents . Plus de voilier. Plus d’Angleterre. Comment survivre ? Pourtant, tel Robinson Crusoé,l’ occupant de cette île va se manifester et venir en aide à Michael.
C’est un vieil homme, un japonais qui dit s’appeler Kensuké. Désormais , entre le vieil homme et l’enfant , vont se tisser des liens qui se font et se défont, selon les contraintes liées à cette promiscuité. Il est évident que Kensuké ne veut pas revenir à la civilisation, il est bien sur cette île. C’est son royaume. Michael, lui, est jeune et veut vivre sa vie, il veut retrouver ses parents. L’épilogue de cet ouvrage ne peut qu’émouvoir le lecteur, voire lui amener des larmes, quel que soit son âge.
C’est une ode à l’entraide et à l’amitié.