Le corps en littérature
Le covid-19 a -t-il changé notre rapport au corps ?
La mutation de ces dernières semaines, celle du tout virtuel (télétravail, écoles, relations amicales et familiales) gomme les contours d'une certaine matérialité, notamment, celle du corps. Dans le réel, nous restons prisonniers des gestes barrières. Si nous commettons l'erreur d'échapper à ces mesures de protection et tentons l'embrassade, nous encourons la maladie. Ainsi, sous entendu, dans le virtuel, nos corps cesseraient d'être menacés dès lors qu'ils interagiraient à distance, par le prisme des l'écrans de nos ordinateurs... Triste constat que celui nous empêchant de nous toucher.
Cependant, le confinement a été aussi, pour certains, le temps de la remise en forme physique comme une forme de résistance. Des cours en ligne ont fleuri pour redessiner les contours plus nets de nos silhouettes, signifiant une bonne fois pour toutes, que le corps reste au cœur de la vie et des relations humaines, comme une entité résolument politique et sociale malgré la transition qui s'opère.
Dans la littérature, un domaine à la géographie variable, le corps a été source de nombreuses représentations. Il peut se métamorphoser pour se perdre lui même. Il peut jouir par chaque centimètre carré de ses pores. Il peut se déliter à mesure qu'il marche inexorablement dans le temps. Ou encore, il peut changer d'enveloppe charnelle selon les croyances…
Je vous propose donc une sélection de livres bien réels, faits d'encre et de papier, que vous pouvez réserver et venir chercher à la médiathèque, avant de vous jeter à corps perdu dans leur lecture !