L'Hôtel du nord d'Eugène Dabit

L’Hôtel du Nord . Eugène Dabit. Collection folio. Edition Denoël . 218 pages en livre de poche.

Dans le Paris de l’entre deux guerres , la chronique d’un quartier de la capitale au sein d’un microcosme que constitue une pension de famille , en l’occurrence cet hôtel du Nord situé quai de Jemmapes au bord du canal Saint Martin dans le 10ème arrondissement parisien.

Emile et Louise Lecouvreur font l’acquisition de l’hôtel du Nord. Ils n’ont pas l’expérience d’ hôteliers confirmés , mais ils ont l’enthousiasme de nouveaux « patrons ». Cet hôtel , situé quai de Jemmapes, sur la rive droite du canal Saint Martin est une sorte de pension de famille. On y dort, on y mange, et on y rencontre des habitués comme les joueurs de carte ou l’éclusier voisin. Parmi les locataires, des ouvriers, des repasseuses, des femmes de ménage, bref, des provinciaux venus chercher du travail dans la capitale. Des rencontres. Des liens se créent, se défont, des solitudes, des amours déçus, des gens de passage, des histoires…. Le lecteur se sent presque « un concierge » à observer tous ces locataires et se prend à vouloir « deviner ce qui va se passer »

Eugène Dabit sait parfaitement décrire cette ambiance, cette atmosphère, car ses parents ont eux-mêmes géré cet hôtel du Nord. Ne cherchez pas dans cette chronique la célèbre réplique d’Arletty dans le film éponyme « atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une tête d’atmosphère ? », car l’atmosphère c’est l’hôtel lui-même.

Le Paris des travailleurs  est ici fidèlement reconstitué et cet ouvrage ne dépareillerait pas dans la collection « Paris au temps de…. »

Léger, facile à lire, cette chronique , concentrée sur une pension de famille nous apprend beaucoup sur cette période-là.